Autour de mes 20 ans, j'ai annoncé à des amis qui en ont bien rigolé que je ferai mon école. Ca m'a pris 15 ans, mais j'y suis arrivé. Je suis passé par le monde de l'animation où sous l'égide de notre mentor, nous avons pendant 3 ans expérimenté différentes pédagogies à la recherche de la forme qui serait la plus au service de la liberté d'initiative et de la curiosité des enfants tout en garantissant leur sécurité (physique, morale et affective). En parallèle, je visais le concours d'enseignant pour finalement abandonner après que mon professeur préféré m'ai engagé à faire autre chose et à lire "Journal d'un Educastreur"... Je me suis focalisé sur le monde de l'Education Populaire et la sphère des loisirs, et j'ai eu la grande idée de melancer dans un master de socio pour répondre à la question de la transmission de l'autonomie. Un sujet infini, chacune de mes découvertes m'amenait à un nouvel angle, m'obligeant à m'intéresser aux psychologies cognitives et aux sociologies interactionnistes pour intégrer ce qui permettrait d'offrir un espace d'accueil au service de la découverte de soi, des autres et du milieu pour les enfants mais aussi leurs accompagnant-e-s.Et puis un jour, nous avions trouvé un format, et les enfants de la colo ont mobilisé leurs temps de loisirs pour s'intéresser à l'histoire, la géographie, la littérature, la politique, non pas en tant que matières, mais en tant que portes sur le monde. Le tout dans une approche collaborative et de jeux.Ma décision fut alors prise de chercher à faire cela tout au long de la journée, j'ai contacté Sophie Rabhi et j'ai eu la chance d'être accueilli comme stagiaire en 2010 puis comme coordinateur développeur du collège des Buis de 2014 à 2017, date à laquelle je décide de partir par besoin de nouvelles perspectives et par inconfort à me projeter dans un écovillage. Je me promène un peu, pendant un an (ou plutôt je me perds), je visite Brockwood Park, je rencontre de nouveaux projets, je m'implique auprès du Printemps de l'Education pour qui je réalise un audit du réseau. Et poum, me voilà à Paris où je prends le rôle de coordination et développement pédagogique à Être & Savoir, Mélusine et Lorraine me font confiance pour proposer ma pédagogie, et non sans difficulté, on met en place une forme incluant les parents, la libre implication, la co-éducation, l'ouverture à la nature et au monde, les arts, les apprentissages académiques et le jeu. Le plus beau pour moi est que nous y développions des espaces de négociations (enfants, parents, éducs) sur les objectifs d'apprentissages...Mais au final, j'avais réalisé une prison dorée... le monde ne changeait pas autour!Dans le même temps, j'était co-président du Printemps de l'Education, et les initiatives pour changer l'école étaient dynamiques. Le Printemps et Antonella ont soufflé un vent de possibles. Pour la dernière année du Printemps, j'ai eu la chance de monter un partenariat avec les Colibris et nous avons grâce à 2 fondations et au savoir faire de Marie Hélène et Vincent lancé les Agoras de l'Education: "La connexion à la Nature, un défi pour l'éducation du 21ème siècle"
Cette année là, je me mettais en pause de ce travail sur l'Education, l'éducation, ça n'est pas l'école! Nous nous influençons en permanence par nos interactions, et notre première éducatrice est la nature qui est autour de nous mais surtout en nous. L'éducation est un mouvement de développement et d'ouverture vers l'adaptation, et pour cela nous pouvons agir sur nous, sur les autres et sur le monde à la mesure de nos capacités et compétences qui sont elles aussi développables. Mon postulat est que l'éducation est régénérative dès lors qu'elle vient nous mettre en lien avec nos besoins, les autres et le monde. Dans l'éducation, la fin ne justifie jamais les moyens. La forme éducative est éducative en soi. Prenons-en soin, au delà de nos réflexes culturels et au service du vivant en nous et autour de nous!
Et nous voilà à maintenant, et me voilà à proposer mes services pour que nous nous réapproprions collectivement notre pouvoir éducatif en développant nos propres pédagogies et en cultivant nos modes d'apprentissages. Et moi, je peux vous y aider!
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